dimanche 30 janvier 2011
DAATH, la mystérieuse sephira de l'Arbre de Vie
L'Arbre de Vie, appeller également Arbre sephirotique, représente les différents aspects de la manifestation de la Divinité à jamais non-manifesté, à savoir Aïn Soph Aour (lumière sans fin) que l'on peut considérer comme l'Absolu. L'Arbre de Vie se compose de 10 sephiras ou sephirots qui sont les attributs de l'Esprit divin: Kéther (couronne), Hochmah (sagesse), Binah (intelligence), Hessed (grâce), Gébourah (puissance), tiphéret (beauté), Netsah (victoire), hod (gloire), iésod (fondement) et malkhout (royaume). Ces dix sephiras sont l'actualisation des vertus divines contenues en puissance en Aïn Soph. Elles en sont le déploiement onthologique.
Les kabbalistes mentionnent également la présence d'une mystérieuse sephira appellée Daath. Celle-ci se trouve juste au dessous de Kéther, entre Hochmah et Binah. Daath signifie connaissance en hébreu. Pour comprendre à quelle réalité d'ordre métaphysique correspond cette sephira, il faut se référer au concept louriannique du tsimtsoum. Le tsimtsoum, selon Isaac de Louria, c'est le retrait primordial d'Aïn Soph, le repli initial de l'Esprit sur lui-même qui à permi l'émanation d'une substance qui allait devenir la matière de la création à venir. Au commencement, seul existait l'Être, Aïn Soph. Pour qu'Aïn Soph puisse émaner hors de lui quelque chose; pour que quelque chose d'autre que lui puisse exister, il devait s'auto-limiter, se rétracter en lui-même. Cette rétractation volontaire (tsimtsoum) à engendrée un vacuum onthologique: les abîmes, Daath. Daath représente donc le chaos résiduel primordial que la lumière émanée de Aïn Soph (Hochmah) allait organiser afin de créer le monde archétype (intelligible). Le monde tel que nous le connaissons n'est que la matérialisation de ce même monde archétype originelle...
vendredi 21 janvier 2011
Qui suis-je ?
Quand nous disons: « je », « moi », etc., a-t-on vraiment songé à quoi nous faisons implicitement référence ? Nous avons la certitude d'être d'abord et avant tout des êtres charnels, corporels. Hors, une étude minutieuse nous démontrera qu'il n'y a rien de moins sur !
Nous avons la fâcheuse tendance de nous identifier avec notre corps physique. Pourtant, qui pense sérieusement que si on l'ampute d'un membre, cela affecterait son identité profonde ? Que notre corps se fasse amputer un membre, notre identité, le « je », n'en demeure pas moins la même.
Nous serions peut-être tenté de croire que notre identité se confond avec nos émotions, nos sentiments. Pourtant, le seul fait d'éprouver un sentiment ou une émotion implique le fait que quelqu'un, le « je », ressente l'émotion...donc qu'il en est bel et bien distinct.
Pour les pensées c'est la même chose. Nous ne sommes pas nos pensées mais nous avons des pensées...la preuve qu'elles sont disctinctes de notre nature propre (identité) se trouve dans la possibilité que nous avons de les modifier, les changer, les remplacer, les interrompres lorsqu'elles se font trop bavardes.
Alors, qui sommes-nous donc ? Quand je dis « je »...qui dit cela ? La réponse est simple: l'identité d'une personne se trouve dans la conscience. D'ailleurs celui qui perd conscience ne dit plus « je ». Donc, notre être véritable est la conscience. Hors, la conscience n'est pas quelque chose de matériel...donc elle ne saurait en rien être affectée par le temps qui lui, affecte la matière...d'où en résulte le vieillissement et la mort.
En tant que conscience, l'être est par nature éternel et immortel. La conscience, dans son essence, est au-delà du temps et de l'espace. Si la conscience n'est pas matérielle, comment pourrait-elle se diviser ? Voilà une autre question qui nous amène à penser qu'il n'existe en fait qu'Une seule Conscience, intemporelle, universelle, omniprésente.
Publié par Stéphane
Nous avons la fâcheuse tendance de nous identifier avec notre corps physique. Pourtant, qui pense sérieusement que si on l'ampute d'un membre, cela affecterait son identité profonde ? Que notre corps se fasse amputer un membre, notre identité, le « je », n'en demeure pas moins la même.
Nous serions peut-être tenté de croire que notre identité se confond avec nos émotions, nos sentiments. Pourtant, le seul fait d'éprouver un sentiment ou une émotion implique le fait que quelqu'un, le « je », ressente l'émotion...donc qu'il en est bel et bien distinct.
Pour les pensées c'est la même chose. Nous ne sommes pas nos pensées mais nous avons des pensées...la preuve qu'elles sont disctinctes de notre nature propre (identité) se trouve dans la possibilité que nous avons de les modifier, les changer, les remplacer, les interrompres lorsqu'elles se font trop bavardes.
Alors, qui sommes-nous donc ? Quand je dis « je »...qui dit cela ? La réponse est simple: l'identité d'une personne se trouve dans la conscience. D'ailleurs celui qui perd conscience ne dit plus « je ». Donc, notre être véritable est la conscience. Hors, la conscience n'est pas quelque chose de matériel...donc elle ne saurait en rien être affectée par le temps qui lui, affecte la matière...d'où en résulte le vieillissement et la mort.
En tant que conscience, l'être est par nature éternel et immortel. La conscience, dans son essence, est au-delà du temps et de l'espace. Si la conscience n'est pas matérielle, comment pourrait-elle se diviser ? Voilà une autre question qui nous amène à penser qu'il n'existe en fait qu'Une seule Conscience, intemporelle, universelle, omniprésente.
Publié par Stéphane
mercredi 19 janvier 2011
Mise au point « astrologique »
Une nouvelle se répand sur les réseaux sociaux et dans les médias concernant l'inexactitude des signes astrologiques. Selon la nouvelle, rapportée aveuglément sans nuances, nous serions tous du signe du zodiaque précédent notre signe actuel. En fait il existent deux façons de pratiquer l'analyse astrologique. La méthode utilisée en Occident diffère de celle employée en Orient, en Inde (Jyotish) en particulier.
La méthode occidentale, héritée de Ptlolémé, se base sur une division égale des constellations du zodiaque à partir du point vernal. Quant à l'approche orientale, celle-ci se base plutôt sur la position réelle des constellations. Tout cela pour dire (parce que les détails importent peu) qu'entre les deux approches, tropicale (occidentale) et sidérale (orientale) existe un décalage d'environ 23 degrés.
Donc, il n'y a rien de NOUVEAU là dedans. Si on opte pour l'approche sidérale, il vrai que la position de notre soleil natal, de même que notre ascendant, doivent être rétrogradés de 23 degrés. Comme chaque signe du zodiaque compte 30 degrés, nous ne sommes pas tous d'emblée du signe du zodiaque précédent. Pour cela, il faut que notre soleil natal soit entre les degrés 0 et 23. Au-delà de cela, nous restons du même signe astrologique.
La seule façon de connaître la position exacte de notre soleil natal, c'est de faire le thème natal avec l'heure de naissance. C'est l'heure exacte qui détermine la position des planètes et de l'ascendant.
Dans les faits, les deux approches ont leur partisants. Certains ne jurent que par la méthode tropicale alors que d'autres ne jurent que par la sidérale. Quelle est la bonne ? Celle qui correspond le mieux à ce que vous êtes :)
Stéphane
La méthode occidentale, héritée de Ptlolémé, se base sur une division égale des constellations du zodiaque à partir du point vernal. Quant à l'approche orientale, celle-ci se base plutôt sur la position réelle des constellations. Tout cela pour dire (parce que les détails importent peu) qu'entre les deux approches, tropicale (occidentale) et sidérale (orientale) existe un décalage d'environ 23 degrés.
Donc, il n'y a rien de NOUVEAU là dedans. Si on opte pour l'approche sidérale, il vrai que la position de notre soleil natal, de même que notre ascendant, doivent être rétrogradés de 23 degrés. Comme chaque signe du zodiaque compte 30 degrés, nous ne sommes pas tous d'emblée du signe du zodiaque précédent. Pour cela, il faut que notre soleil natal soit entre les degrés 0 et 23. Au-delà de cela, nous restons du même signe astrologique.
La seule façon de connaître la position exacte de notre soleil natal, c'est de faire le thème natal avec l'heure de naissance. C'est l'heure exacte qui détermine la position des planètes et de l'ascendant.
Dans les faits, les deux approches ont leur partisants. Certains ne jurent que par la méthode tropicale alors que d'autres ne jurent que par la sidérale. Quelle est la bonne ? Celle qui correspond le mieux à ce que vous êtes :)
Stéphane
jeudi 13 janvier 2011
Analyse du thème natal de David LaHaye
Ascendant gémaux : nature intellectuelle, aérienne…aime être en mouvement, réfléchir, parler, écrire, communiquer. L’ascendant est lié à notre identité et le gémaux étant un signe double, cela fait que tu sembles posséder deux ou plusieurs identités (ton identité s’adapte naturellement aux circonstances, aux personnes, aux endroits, au contexte, etc.)…pas étonnant pour un acteur !
Mercure maître de l’ascendant se trouve en bélier en maison 11 : la maison 11 régit la collectivité, la société…donc tu es une personne qui se voue au service de la collectivité, qui œuvre pour la société : tes préoccupations dépassent le cercle de ta vie personnelle (travail, maison, enfants, etc.)…en bélier : tu es bien dans le feu de l’action….tu as besoin que ça bouge…c’est dans l’activité, le mouvement et le travail que tu te sens en contact avec ton être profond…la philosophie Zen c’est pas pour toi !
Jupiter en maison un en gémaux : le gémaux est lié à la communication et jupiter est le « Grand bénéfique » qui amplifie tout…ce qui fait que tu communiques sans cesses de toutes les façons (par ton corps, ta parole, tes écrits, tes oeuvres…) La maison 1 représente les qualités de base de notre personnalité; jupiter désigne une personne généreuse, bonne et soucieuse du bien être d’autrui. Le sextil de jupiter au soleil amplifie la lumière de ton individualité (esprit-soleil) ce qui te donne assurément beaucoup de charisme et de présence…je dirais même de magnétisme. Il existe chez toi un fort besoin de reconnaissance (de la part des autres) qui t’amène à te dépasser continuellement.
Les maisons 2 et 3 sont en cancer…régit par la lune en bélier…la deux est liée au corps physique et la trois aux pensées, à l’intellect….donc en bélier : corps physique dynamique et remplie d’énergie (bélier est un signe de feu…le corps « en feu ») et la pensée (trois) ne s’arrête jamais…le hamster court jour et nuit….pensée très active et dynamique.
Maison 4 en lion….le soleil son maître est en maison 12…ce qui peut être en lien avec certaines souffrances qui viennent du foyer ou du milieu familial…celui dans lequel tu as évolué ou celui que tu aimerais peut-être avoir (le fait de ne pas en avoir qui créer des souffrances…?)…la maison 12 parle aussi des choses cachées ou dissimulées et comme la 4 est en lien avec la famille : il se peut aussi que tu caches des choses à ta famille…
Maison 5 en vierge…la maison 5 est liée à notre créativité (aux enfants le cas échéant)…en vierge : tu aimes créer avec ordre et minutie…tu aimes faire les choses (artistiques) de façon méthodiques et structurées (humm…je sais pas en ?)…son maître en bélier signifie que tu peux être très impatient quant aux choses que tu créer…tu aimerais qu’elles soient terminées au moment même ou tu les entames…
La présence d’uranus en maison 5 est très significative. Uranus est liée aux technologies nouvelles, aux médias, télé, radio, aux ondes…à tout ce qui est universelle et fraternel (la grande famille humaine…tu aimes cette famille !) et comme elle se trouve en 5…cela fait que tes créations seront en lien avec les nouvelles technologies et surtout qu’elles auront ou voudront avoir une portée universelle –elles se communiqueront via les ondes-(uranus)…et comme tout est lié, uranus est maître du verseau qui se trouve en maison 10…qui représente la carrière et le standing social. Donc, une carrière (10) de créateur (5) dans le domaine des nouveaux médias (uranus) (tv, etc.) La présence de pluton « collée » à uranus donne à tes créations quelque chose de profond…pluton représente le chaos, le subconscient, ce qui est souterrain, caché, profond, insondable…ce qui fait que tes créations seront tout sauf superficielles : tu aimes que ce que tu fais ou créer ait un sens, une signification ou une portée plus profonde…
Un petit hic…il faut toujours un petit hic quelque part…ce uranus, maître de la maison 10 (carrière) est en opposition direct avec vénus en poisson en maison 10. Il semblerait que ta carrière passe avant les relations amoureuses…ou encore que celles-ci soient hypothéquées par ta carrière. Vénus en poisson rend assurément artiste, sensible et réceptif au côté esthétique de la vie…le poisson symbolise l’univers…le cosmos…et vénus notre côté affectif….donc ton affection va vers tout ce qui est grand et universelle…et tu peux percevoir les relations amoureuses comme une limite, un enchaînement ou une restriction à ta liberté…Tu ne veux pas limiter tes élans affectifs ! Vénus en poisson veut aimer à l’infini…son amour est sans frontières, sans limites…comme elle se trouve en maison 10 (carrière), une part de ton affection va nécessairement vers ton travail que tu aimes beaucoup…peut-être au détriment de ta vie affective ? Vénus en poisson te rend très idéaliste en ce qui à trait aux relations affectives…tu recherches avant tout une communion psychique…au-delà des paroles et « parades » de séduction…
Neptune en scorpion te donne beaucoup de magnétisme. Neptune est lié au monde invisible, à l’Océan « éthérique » dans lequel nous vivons (d’où le lien avec Poséidon le dieu de la mer chez les grecs –Neptune chez les romains) et le scorpion est un signe des profondeurs subconscientes, des instincts…donc une sorte de communication entre le subconscient et le monde « subtil » qui nous entoure…tu peux être très sensible aux pensées des autres (télépathie)…ou encore aux ambiances des lieux (tu sens bien les gens, les endroits, les situations…) bref, ça te donne une bonne intuition…ça peut aussi être lourd et donner naissance à du pessimisme et à des idées sombres…comme le scorpion est lié au sexe, ça peut faire en sorte que tu utilises le sexe comme une façon d’entrer en relation avec quelque chose de sublime, d’infini, d’illimité…(d’autant plus que neptune est trigone (relié) à vénus en poisson) comme si le sexe devenait un moyen de communion avec l’invisible…enfin ce neptune te donne un petit côté mystique (mais mystique actif…par trop contemplatif…quoique parfois tu dois bien avoir le goût de prendre un break et l’intensité du bélier peut se manifester autrement que par l’action physique…) que tu pourrais exploiter si ce n’est déjà fait…
Maison 7 (les autres, la partenaire, les contrats, etc.) en sagittaire…le genre de partenaire que tu aimerais avoir : quelqu’un de réfléchie, peut-être spirituel et surtout philosophe. Quelqu’un qui à des idées, des convictions et surtout quelqu’un qui possède un haut idéal dans la vie…tu dois avoir en aversion les gens qui se contentent d’une vie médiocre…Le signe du sagittaire est gouverné par jupiter qui se trouve en maison 1 : ce qui signifie en d’autres termes que tu recherches chez les autres (maison 7) ce que tu es toi-même (maison 1) ! Le signe du sagittaire est lié aux voyages à l’étranger…donc il y aura certainement des contrats (maison 7) en lien avec des pays étrangers (sagittaire). Enfin, comme jupiter est en maison 1, tu es fortement influencé par les contrats et la vie sociale.
Saturne (ce qui limite, emprisonne et restreint) se trouve en maison 11 ( la collectivité) avec mercure et la lune. Mercure est le maître de ton ascendant…donc tu te mets au service de la collectivité, de l’humanité…et étrangement, en retour, celle-ci te limite et restreint ton individualité (ascendant)…je crois discerner là le fait que tu sens comme une limitation le fait d’être connu du public (foule, collectivité, maison 11) comme l’indique le lien (opposition) avec uranus en maison 5 (uransu est maître de la 10 = le travail : donc, la reconnaissance publique est liée à la carrière)
La lune en bélier te donne une imagination active et débordante…tu es quelqu’un qui carbure à la passion (bélier signe de feu = passion) et qui aime prendre l’initiative dans toutes les circonstances…Assurément impatient, tu es animé par un fort esprit de compétition…
Mercure (intellect, pensée, communication, échanges) en bélier peut te rendre impulsif dans ta façon de t’exprimer…ta parole peut parfois dépasser ta pensée. Tu communiques avec enthousiasme et avec une confiance inébranlable en tes moyens…tu aimes beaucoup les idées nouvelles et tu as un grand besoin d’être stimulé par des nouveaux projets qui mobiliseront tes énergies.
Soleil en bélier en maison 12…tu es une personne dynamique, fougueuse et intrépide…leader naturel, tu sais ce que tu veux et tu possèdes la volonté (mars) qu’il faut pour arriver à atteindre tes buts.
D’ailleurs, mars en taureau, qui représente ta volonté, est conjointe au soleil…ce qui veut dire que tu disposes d’une énergie incroyable…le soleil (toi-même) en bélier (énergie brute, feu) « pompe » l’énergie de mars (volonté) qui en taureau, parle d’une volonté tenace, résistante et implacable…Lorsque tu veux quelque chose pour vrai…vaut mieux ne pas se trouver sur ton chemin pour t’en empêcher…mars en taureau écrase tout sur son chemin ! Cette conjonction te rend infatigable et presque inépuisable ! Mars (volonté) en taureau donne un puissant instinct sexuel et permet de mettre la volonté personnelle au service de tes énergies créatives…
La maison 12 est le domaine des souffrances mais aussi des choses cachées, dissimulées aux regards des autres…c’est pourquoi elle est aussi une des maisons associées à la spiritualité qui est une vie intérieure, secrète. Le fait d’avoir le soleil en maison 12 peut signifier que l’on cherche à dissimulé sa véritable identité aux regards d’autrui…Le soleil (esprit, conscience) en 12 fait que tu peux aussi avoir l’impression que tu ne te connais pas vraiment…comme si une part de mystère planait sur qui tu es vraiment…comme si tu pouvais éprouver du mal à bien te connaître.
C’est aussi intéressant de voir quelles sont les célébrités qui ont un soleil en maison 12 et voir comment il manifeste leur individualité : David Bowie (conjonction soleil-mars en 12 comme toi…quand on pense à Ziggy stardust c’est évident), Madonna (juste le nom…elle se dissimule derrière la madonne !), Keanu Reeves, Gandhi (le mystique qui « perd » son identité personnelle), Orlando Bloom (soleil conj. Mars), Jimi Hendrix, Beckham, Anthony Hopkins, etc…
mercredi 12 janvier 2011
La kabbale. Dernière partie
Les kabbalistes ont une interprétation mystique et ésotérique de la Torah. Le meilleur exemple que l’on puisse donner est peut-être celui de la lecture qu’ils font du récit de la création d’Adam et Ève. Selon eux, la création d’Adam n’est pas la création du premier être humain en chair et en os telle que le conçoivent encore aujourd’hui la majorité des croyants. On peut distinguer chez les kabbalistes deux interprétations complémentaires de la création d’Adam. D’abord celle qui consiste à voir en Adam un Être « cosmique » associé à un principe masculin (qui contient en puissance Ève – principe féminin-) : Adam Kadmon. Adam Kadmon est l’Archétype de l’homme dont les dimensions sont universelles. Quant à Ève, « tirée d’une côte d’Adam », elle représente la Matière universelle (sortie de l’Être –Adam-) qui servira à la formation du monde. C’est donc l’union d’Adam et Ève qui engendre la création, l’univers. De ce point de vue, la «chute» d’Adam est interprétée comme une « incarnation », une « descente » de l’Être au sein de la matière. La rédemption consiste en un retour à l’unité originelle symbolisée par le « jardin d’Éden ».
L’autre interprétation consiste à voir en Adam et Ève les premiers êtres humains qui à ce moment séjournaient dans le monde spirituel (jardin d’éden). À cette époque, l’homme et la femme n’avaient pas encore de corps matériels et n’habitaient pas sur la terre ferme. Ils vivaient « comme des anges », vêtus d’un « corps » de lumière éthéré. Évidemment ils ne connaissaient point la mort puisque leur « corps », n’étant pas matériel, était par nature immortel. Le péché que commis Adam et Ève fût de suivre leur propre volonté plutôt que celle de Dieu. La tradition kabbalistiques racontent qu’Adam et Ève se seraient « accouplé » avec des esprits « de l’autre côté » (anges déchus dont le serpent symbolise l’être collectif), ce qui les auraient entraîné hors du paradis. Il s’est alors produit une scission entre la volonté divine et la volonté humain qui à entraîné un « obscurcissement » puis une «condensation» de leurs corps spirituels. La « chute » ainsi que l’expulsion du jardin d’éden sont la conséquence immédiate de cet obscurcissement de leur corps « éthérés ». Les « tuniques de peau » dont Dieu les a revêtus symbolisent le corps physique auquel est associé la souffrance, la maladie et la mort. Dans ce contexte, la rédemption consiste pour l’homme à rétablir le lien avec Dieu en soumettant sa volonté personnelle à la volonté divine. Ce n’est qu’en accomplissant la volonté de Dieu que l’homme et la femme pourront recrée en eux ce corps spirituel qu’ils avaient jadis et avec lequel ils pourront retrouver leur immortalité ancestrale.
[1] Sepher ha-Zohar, trad. J. de Paully, tome 1, Paris, Éditions G.-P. Maisonneuve et Larose, 1970, p.113
La Kabbale. Deuxième partie
Concepts fondamentaux de la kabbale juive
L’Arbre des sefirots
L’« Arbre des séfirots », aussi appellé « Arbre de la Vie », que l’on retrouve dans la tradition kabbalistique est une représentation condensée et schématique de la structure de l’homme, de l’univers et de la Divinité. Cet Arbre est divisé en dix parties différentes appelées sefirots (sefira au singulier). Ces dix parties sont reliées entre elles par vingt-deux liens auxquelles correspondent les vingt-deux lettres de l’alphabet hébraïque. En additionnant les sefirots aux liens qui les unissent, il en résulte ce que les kabbalistes nomment les trente-deux « sentiers » ou « voies de la sagesse ». D’après la kabbale, le nombre dix représente la perfection, d’où la division de l’Arbre en dix parties. Ce sont donc dix « régions », « lumières » ou « aspects » de la manifestation de Dieu qui sont ainsi représentés. À ces dix « régions » correspondent dix attributs de l’homme qui représente le microcosme de la création.
Au sommet de cet Arbre se trouve une première « région » ou sefira appelée Kéther (Couronne). C’est la première manifestation de Dieu qui contient en elle, en puissance, tous les attributs de la Divinité. La deuxième sefira, émanée de la première, est appellée Hockmah (Sagesse). Vient ensuite Binâh (Intelligence), puis, dans l’ordre: Hessed (Grâce), Gébourah (Force), Tiphéret (Beauté), Netzah (Triomphe), Hod (Gloire), Yésod (Fondement) et enfin Malkouth (Règne).
Dans chacune de ces manifestations, Dieu se révèle sous un nom différent. La méditation de ces noms divins représente un exercice hautement sacré dont les effets sont, aux yeux des kabbalistes, des plus efficaces en ce qui à trait à l’élévation de l’âme. En partant de la première sefira ces différents noms sont : Éhié , Iah, Jéhova, El, Elohim Gibor, Éloha Va Daath, Jéhova Tsébaoth, Élohim Tsébaoth, Chaddaï El Haï et Adonaï Melech.
Ces dix sefirots sont regroupés, de façon verticale, en trois piliers. Il y a le pilier central, dit de l’équilibre, dans lequel on retrouve les séphirots Kéther, Tiphéret, Yésod et Malkouth. Puis de part et d’autre, il y a le pilier de la rigueur appellé Boaz ( Binah, Gébourah, ,Hod ) et celui de la clémence appellé Yakîn ( Hockmah, Hessed, Netzah ). Ces deux piliers symbolisent la polarité des forces « masculines » et « féminines » qui régissent l’homme et l’univers. Ainsi, divers regroupements peuvent être faits pour mettre en valeur un aspect particulier de l’Arbre de vie.
Un autre regroupement, horizontal cette fois, met en relief les différents « degrés » de la manifestation de la création ou de la Divinité. Le regroupement des trois séfirots supérieurs (Kéther, Hockmah et Binah) correspond au monde des émanations (Olam Aziluth). Viennent ensuite les séfirots Hessed, Gébourah et Tiphéret qui composent le monde de la création (Olam Briah). Les séfirots Netzah, Hod et Yésod représentent le monde de la formation (Olam Yétsirah) et finalement la dernière séfira Malkhout est associée au monde matériel (Olam Assiah).
Aïn Soph Aour
« Au-delà » de cet Arbre, c’est-à-dire avant toute manifestation (puisque l’* Arbre des sefirots + représente l’aspect émané ou manifesté de la Divinité – selon les écoles de pensée-), se trouve une « région » que les kabbalistes ont nommés Aïn Soph Aour (lumière sans fin). Cette même « région » est parfois subdivisée en trois « régions », à savoir Aïn Soph Aour (lumière sans fin), Aïn Soph (sans fin) et Aïn (sans). Aïn représente l’absolue transcendance qu’il nous est impossible de concevoir. C’est la Divinité avant-même qu’elle ne se manifeste. Sur le rapport existant entre Aïn Soph et Kéther, la première manifestation de Dieu, on retrouve dans le Zohar ce passage :
À l’intérieur de la Pensée, il n’y a personne qui puisse concevoir quoi que ce soit ; à plus forte raison il est impossible de connaître l’Infini (Aïn Soph) qui est impalpable ; toute question et toute méditation resteraient vaines pour saisir l’essence de la Pensée suprême, centre du tout, secret de tous les secrets, sans commencement et sans fin, infini, dont on ne voit qu’une petite parcelle de lumière, telle que la pointe d’une aiguille.[1]
Ce qui se manifeste de la Divinité (la création symbolisée par l’Arbre des sefirots) n’est qu’une infime partie d’Elle-même. Le Dieu non manifesté est en fait l’Infini ou l’Absolu qui alimente de sa pure essence la manifestation substantielle de la Divinité. Aïn Soph, c’est la Réalité qu’on ne peut décrire ni comprendre ; c’est le Dieu inconcevable et inexprimable parce que c’est le Dieu non-manifesté. C’est le Dieu de la théologie négative qui n’est jamais ce que l’on dit de Lui puisqu’il est toujours au-delà des descriptions, de la pensée et du langage humain qui d’une certaine façon, saisissent ce qu’ils décrivent. Or Dieu, c’est l’insaisissable. C’est l’Infini qui transcende tout concept, c’est le tout-Autre.
Ainsi, le Dieu manifesté (la création) serait la manifestation substantielle de l’Absolu (Aïn Soph) : il en serait une émanation. La question de savoir si la création (et donc les sefirots) est une émanation ou une manifestation de Dieu à été un enjeu majeur dans l’histoire de la kabbale. Les kabbalistes étaient divisés sur la question puisque pour certains, le fait d’affirmer que la création était la manifestation de Dieu impliquait une forme de négation de son absolu transcendance sur le monde créé. Pour d’autres, Baal Shem Tov (fondateur du mouvement hassidique) en l’occurrence, le fait que la création soit la manifestation de Dieu lui procure une dignité et un caractère sacré que tant à nier la position adverse. Quoi qu’il en soit, d’un point de vue analogique, nous pourrions dire que la création est un « feu » qui pour brûler à besoin d’« oxygène », c’est-à-dire de l’essence d’Aïn Soph. Vu sous cet angle, le « buisson ardent » pourrait-il être envisagé comme une métaphore de la création ? Affirmatif répondrait sans doute un kabbaliste !
Les mystères de la Torah
Pour les kabbalistes la Torah revêt un caractère hautement sacré puisqu’elle est considérée comme la révélation de la Dieu Lui-même. Cependant, à l’instar du judaïsme « exotérique », les kabbalistes considèrent la Torah écrite comme le degré le plus concret de cette autorévélation de Dieu. « Au-delà » de la Torah écrite existent encore deux autres aspects encore plus fondamentaux que l’on pourrait qualifiée de « cosmique » et « spirituelle ». Puisque la Torah est l’autorévélation de Dieu, celle-ci ne saurait se limiter à un simple livre, si divin soit-il.
Voilà pourquoi les kabbalistes envisagent d’abord la Torah dans son aspect spirituelle qui est la lumière divine qui éclaire les mondes supérieurs. À leurs yeux, la Torah est d’abord une lumière divine qui éclaire les « cieux » et qui doit éclairer également l’âme humaine. Dieu se révèle d’abord par la lumière divine qui lui sert à la fois de « vêtement » et de « voile ».
Ensuite, la création dans son ensemble (à savoir l’univers) est envisagée comme la Torah « cosmique ». Dieu se révèle d’abord par la lumière et ensuite, pour les créatures, par sa création. Tout œuvre porte en elle les caractéristiques de son auteur. Ainsi la création est-elle envisagée comme la révélation « naturelle » de Dieu qui se dévoile à travers celle-ci. Le véritable scribe est celui qui peut « lire » dans le « Livre de la nature vivante » et qui peut voir briller, comme à travers un voile, la lumière de Dieu.
[1] Sepher Ha-Zohar [...] p.129
La Kabbale. Première partie.
Définition, origine et survol historique
Le terme Kabbale (ou Cabale) désigne l’ensemble de la littérature ésotérique juive. La religion juive possède en effet une tradition ésotérique qui remonte, selon certains, jusqu’aux origines même de sa fondation. Certains kabbalistes affirment que cette tradition, orale tout d’abord, remonte à Moïse lui-même. Ce dernier aurait révélé au peuple le contenu de la Torah mais aurait communiqué à une élite seulement l’interprétation mystique et ésotérique de cette dernière. D’où la naissance d’une double facette ésotérique/exotérique du judaïsme. D’autres kabbalistes laissent entendre qu’Abraham lui-même, mage de Chaldée, possédait certaines connaissances théosophiques et magiques issues de la religion chaldéenne qu’il aurai en quelque sorte insufflé au judaïsme ésotérique. Enfin, les plus spéculatifs des kabbalistes font remonter l’origine de cette « science » à Adam qu’il l’aurait lui-même reçu d’un ange nommé Raziel (fort probablement pour attribuer à cette « science » une origine céleste et non humaine). Ce qui est certain, c’est que les premières preuves écrites qui attestent l’existence de la kabbale la font remontée aux premiers siècles dans les milieux juifs de Palestine et d’Égypte (Alexandrie).
Toujours est-il qu’à l’origine cette tradition était exclusivement orale et réservée à une élite minoritaire. Seuls quelques « initiés » connaissaient et transmettaient cette «science » kabbalistique. Les critères que devaient remplir les aspirants initiés étaient si exigeants que cela limitait considérablement le nombre des personnes « initiées ». Ceux qui souhaitaient recevoir l’initiation kabbalistique devaient être mariés, avoir plus de 40 ans (afin, disait-on, d’avoir la maturité spirituelle nécessaire à la réception des « saintes lumières » qui viennent d’« en-haut »), avoir un comportement éthique et religieux irréprochable et surtout, ils devaient démontrer des capacités intellectuelles hors du commun. Cette « science divine » avait la réputation de pouvoir diviniser, décourager ou rendre fou l’aspirant étudiant (histoire qui circulait parmi les rabbins…sûrement pour décourager ceux qui souhaitent aborder l’étude de cette science par simple curiosité ou pour des motifs douteux, voire égoïstes).
La racine étymologique du mot Kabbalah est KBL qui signifie « recevoir ». La kabbale peut donc être envisagée comme la tradition ésotérique qui s’est transmise (reçue puis communiquée) de façon orale pendant plusieurs siècles. Ce n’est qu’au début de l’ère chrétienne que cette tradition aurait été consignée par écrit, probablement pour des raisons pratiques (préserver l’héritage des anciens) engendrées par la destruction du temple qui a conduit à l’exil et à la dispersion du peuple juif.
L’ésotérisme juif est un vaste « savoir » qui possède plusieurs ramifications. Au risque de simplifier, nous pourrions dire que d’un côté se trouve l’ésotérisme à proprement parler et de l’autre le mysticisme hébraïque. La doctrine ésotérique regroupe toute la littérature apocalyptique juive, la gnose juive, la théosophie hébraïque, la magie rituelle (d’origine chaldéenne fort probablement), l’angéologie et la démonologie juive. L’ésotérisme juif a été influencé par d’autres courants de pensée tout au long de son histoire. On peut aisément retrouver des influences chaldéennes, égyptiennes, orientales et philosophiques (platonisme et stoïcisme surtout).
Quant au mysticisme juif, il se concentre surtout autour de la mystique de la Merkabah (contemplation du « Char divin »). La mystique juive est toute orientée vers une contemplation de la Divinité dans sa manifestation lumineuse. Afin de préserver l’absolu transcendance de Dieu, seule est perceptible sa manifestation que les kabbalistes nomment la Merkabah. La Merkabah représente le « Char » ou le « Trône » de Dieu tel qu’il est décrit dans les visions d’Hénoch, d’Ézéchiel et du prophète Daniel (et plus tard par saint Jean dans son apocalypse).
Voici un court extrait du livre d’Hénoch : «Voici : Il y avait un autre palais plus vaste que le premier, dont toutes les portes étaient ouvertes devant moi, et le tout bâti en langues de feu. L’ensemble était si magnifique, si grandiose, si majestueux, que je ne puis vous en représenter, ni la splendeur qui l’environne, ni sa vaste étendue. La base en était de feu ; au-dessus, brillaient des éclairs et des étoiles filantes, et le toit était tout entier d’un feu étincelant. Je l’examinai avec attention, et je vis qu’il y avait un trône élevé dont l’aspect ressemblait à du cristal, tandis que son contour était comme l’orbe éclatant du soleil ; et il en sortait des voix de Kéroubîms. De ce trône puissant, s’échappaient des torrents de flammes, qu’il était impossible d’envisager. Et il y avait quelqu’un assis sur ce trône de gloire, dont le vêtement était plus brillant que le soleil et plus blanc que la neige.» [ Livre d’Hénoch. Verset 14 du chapitre 14.]
Cette description de la Merkabah tirée du livre d’Hénoch ( 2e siècle AEC. Une des plus belles descriptions tirée de la littérature apocalyptique juive ayant inspirée les kabbalistes) constitue l’essentielle de cette vision mystique à laquelle aspirent les mystiques kabbalistes. Pour parvenir à la contemplation extatique du « Char », la pratique de la méditation sur la Merkabah est recommandée. Cette pratique vise à affiner les perceptions intérieures de l’aspirant qui se rend ainsi plus « disponible » à la réception de telles visions. L’aspirant doit en quelque sorte polir, par la méditation, le miroir de son âme où doivent se refléter les lumières qui jaillissent du Trône divin.
Depuis son origine lointaine, la kabbale s’est frayée un chemin jusqu’à notre époque moderne. Certains spécialistes de la question (Sholem, Tresoldi) classent l’histoire de la kabbale en cinq périodes distinctes. La première s’étend du début de l’ère chrétienne jusqu’à la fin du premier millénaire et se concentre surtout au Proche et Moyen Orient. La deuxième période, du XIIe au XIVe siècle, est surtout localisée en Allemagne et en Provence. La troisième période se déroule en Espagne du XIIIe au XVe siècle. La quatrième période, du XVIe au XVIIe siècle se trouve en Terre sainte. Finalement la dernière période débute autour du XVIIIe siècle et se situe en Europe orientale, aux États-Unis et à Israël. À chacune de ces périodes sont associés certains kabbalistes qui ont, à leur façon, apporté leur contribution à la pensée kabbalistique.
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